*Citation de Jacques Lacan
Petite précision : je n'occulte pas le fait de se remettre soi même en cause, le rejet de l'autre est bien évidemment souvent induit par notre propre comportement. Je ne parle pas ici des problèmes pouvant apparaitre dans une relation de réciprocité, ou la "réparation" est possible en cas de conflit. Non, ici, je parle de ces rares personnes qui nous sous estiment...et l'on a tous été un jour ou l'autre l'une de ces personnes. C'est donc sans jugement de valeur que j'ai écris ce qui suit.
"Arrêtez d'attendre de la reconnaissance de la part de personnes qui ne vous en donneront jamais ..." Ce conseil d'un homme pour lequel j'ai la plus haute estime m'a fait le plus grand bien ; Il permet de prendre de la hauteur quand on ressent un manque de réciprocité dans le contact face à certaines personnes qui nous sont chères. L'idée suggère que cette reconnaissance ne viendra pas, de toute manière, et c'est effectivement ce que j'ai pu constater dans mon expérience personnelle, à de rares exceptions près. C'est une question de représentation que l'autre s'est fait de nous, de part notre attitude, et en l'occurrence cette représentation est peu chargée d'estime. A deux poids, deux mesures. Grossièrement, les défauts sont vus (renforçant constamment l'idée toute faite du sujet méprisé) alors que les qualités ou les contre-poids pouvant réajuster le point de vue du méprisant sont ignorées, ou dénigrées en tant que qualités propres. Changer cette représentation du méprisé induit une difficile autocritique chez celui qui méprise, car cela implique quelque part une remise en cause de ses propres valeurs, touchant a sa propre vision de l'image sociale, et par extension à sa propre image. Le fait de mépriser peut même s'avérer salvateur. "Je n'aime pas celui qui m'évoque mes limites".
Tout ça pour dire que j'ai moi même parfois eu le sentiment de passer pour un con en face de certaines personnes. Alors mon amour propre en prenait un sacré coup, forcement, quand on se croit - je grossis volontairement le tableau - sensible, réfléchi, à l'écoute, fin, instruit, droit, loyal, plutôt intelligent, doué d'humour, charmant, peu enclin à se prendre vraiment au sérieux, peu défensif ... et bien on a vraiment l'impression qu'on est quelqu'un de bien, digne d'amitié...mais quand en face on ne vous renvoie aucune image, sinon celle d'un bourrin, d'un ignare, d'un fouteur de merde, d'un manipulateur, d'un provocateur, d'un con, d'un connard de droite (chez certaines connaissances d'extrême gauche), d'un connard de gauchiste (chez certaines connaissances de droite) , d'un idiot, d'un irresponsable, d'un branleur, d'un laxiste, de quelqu'un de fade, et bien cela crée un fort sentiment d'incompréhension, de la tristesse également, du doute...et on a envie de se battre et de prouver que ce n'est pas le cas.
C'est bien là la grande erreur.
Car il me semble que si ce phénomène de vouloir être d'avantage reconnu s'étaye surtout face à ceux qui peuvent sous estimer notre valeur, c'est parce qu'ils ne nous donnent justement pas cette reconnaissance que l'on cherche. Et plus on la cherche moins on la trouve. En voulant nous faire reconnaitre d'avantage, nous ne sommes plus naturels, nous adoptons des comportements maladroits qui ne nous ressemblent pas, dans un but de séduction. Au final nous nous aliénons. On passe par les palettes du creux au surfait en sautant celles de l'authentique, et l'on devient réellement détestable.
Petite précision : je n'occulte pas le fait de se remettre soi même en cause, le rejet de l'autre est bien évidemment souvent induit par notre propre comportement. Je ne parle pas ici des problèmes pouvant apparaitre dans une relation de réciprocité, ou la "réparation" est possible en cas de conflit. Non, ici, je parle de ces rares personnes qui nous sous estiment...et l'on a tous été un jour ou l'autre l'une de ces personnes. C'est donc sans jugement de valeur que j'ai écris ce qui suit.
"Arrêtez d'attendre de la reconnaissance de la part de personnes qui ne vous en donneront jamais ..." Ce conseil d'un homme pour lequel j'ai la plus haute estime m'a fait le plus grand bien ; Il permet de prendre de la hauteur quand on ressent un manque de réciprocité dans le contact face à certaines personnes qui nous sont chères. L'idée suggère que cette reconnaissance ne viendra pas, de toute manière, et c'est effectivement ce que j'ai pu constater dans mon expérience personnelle, à de rares exceptions près. C'est une question de représentation que l'autre s'est fait de nous, de part notre attitude, et en l'occurrence cette représentation est peu chargée d'estime. A deux poids, deux mesures. Grossièrement, les défauts sont vus (renforçant constamment l'idée toute faite du sujet méprisé) alors que les qualités ou les contre-poids pouvant réajuster le point de vue du méprisant sont ignorées, ou dénigrées en tant que qualités propres. Changer cette représentation du méprisé induit une difficile autocritique chez celui qui méprise, car cela implique quelque part une remise en cause de ses propres valeurs, touchant a sa propre vision de l'image sociale, et par extension à sa propre image. Le fait de mépriser peut même s'avérer salvateur. "Je n'aime pas celui qui m'évoque mes limites".
Tout ça pour dire que j'ai moi même parfois eu le sentiment de passer pour un con en face de certaines personnes. Alors mon amour propre en prenait un sacré coup, forcement, quand on se croit - je grossis volontairement le tableau - sensible, réfléchi, à l'écoute, fin, instruit, droit, loyal, plutôt intelligent, doué d'humour, charmant, peu enclin à se prendre vraiment au sérieux, peu défensif ... et bien on a vraiment l'impression qu'on est quelqu'un de bien, digne d'amitié...mais quand en face on ne vous renvoie aucune image, sinon celle d'un bourrin, d'un ignare, d'un fouteur de merde, d'un manipulateur, d'un provocateur, d'un con, d'un connard de droite (chez certaines connaissances d'extrême gauche), d'un connard de gauchiste (chez certaines connaissances de droite) , d'un idiot, d'un irresponsable, d'un branleur, d'un laxiste, de quelqu'un de fade, et bien cela crée un fort sentiment d'incompréhension, de la tristesse également, du doute...et on a envie de se battre et de prouver que ce n'est pas le cas.
C'est bien là la grande erreur.
Car il me semble que si ce phénomène de vouloir être d'avantage reconnu s'étaye surtout face à ceux qui peuvent sous estimer notre valeur, c'est parce qu'ils ne nous donnent justement pas cette reconnaissance que l'on cherche. Et plus on la cherche moins on la trouve. En voulant nous faire reconnaitre d'avantage, nous ne sommes plus naturels, nous adoptons des comportements maladroits qui ne nous ressemblent pas, dans un but de séduction. Au final nous nous aliénons. On passe par les palettes du creux au surfait en sautant celles de l'authentique, et l'on devient réellement détestable.
En voila un article très personnel.
RépondreSupprimerça me fait bizarre de lire ces propos dans ton blog. Quand tu m'avais tenu ses propos, entre quatre yeux, mon ressenti était tout autre, car le propos intime collait à l'ambiance. Là, sur un blog public, destiné à un lectorat plus large, qui te connais moins toi et tes antécédents, ça me semble déplacé. C'est juste mon ressenti personnel.
je vais développer mon propos dans un article réponse dans mon blog, j'ai besoin d'espace !!!
Tu as raison, c'est peut être un peu trop personnel, je ressent un malaise depuis que je l'ai publié d'ailleurs, comme si je faisais de l'exhibitionnisme, je vais enlever l'article du blog donc, car ton message confirme ce que je craignais !!!
RépondreSupprimerC'est bon, j'ai enlevé la partie trop personnelle...
RépondreSupprimerzut maintenant je vais passer pour un âne dans mon article ^^
RépondreSupprimermdr...tu es donc bien là toi aussi dans la peur de jugement de l'autre ! ... et c'est bien normal.
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