dimanche 10 janvier 2010

Dans le genre : "C'est moi qui l'ai fait"

Voici le projet Zanzi de Zanni ,
J'ai pondu ces 13 morceaux de mai à décembre 2009. Une catharsis post-Eezewean.
Ça a été frénétique et jouissif. J'espère que ça vous plaira autant qu'à moi, hi-hi .

Tous les morceaux sur le même lecteur :
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n°10/Another Lonely Day. Sur une musique originale de Nicky Stone.
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n°10/Another Lonely Day. Avec Nicky Stone au chant.
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n°11/
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n°12/On se retient. Sur une musique originale de Sylvain Bidot.
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n°13/
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Morceau n°6



Morceau n°5



Morceau n°7



Morceau n°13



Morceau n°4



Morceau n°9



Groupe de musique T
rip Hop instrumental qui se joue à 3 (1 batteur, 1 guitariste, et un claviériste)
13 morceaux, il ne manque plus qu'un batteur et un guitariste à trouver pour se produire, autrement dit c'est pas gagné et je suis seul aux commandes de ce bateau ivre...

Et maintenant, c'est pas une blague, je me lance dans un projet de salsa cubaine, donc un gros virage à 180 ° difficile à négocier.

vendredi 8 janvier 2010

C'est le regard de l'autre qui me constitue*

*Citation de Jacques Lacan

Petite précision : je n'occulte pas le fait de se remettre soi même en cause, le rejet de l'autre est bien évidemment souvent induit par notre propre comportement. Je ne parle pas ici des problèmes pouvant apparaitre dans une relation de réciprocité, ou la "réparation" est possible en cas de conflit. Non, ici, je parle de ces rares personnes qui nous sous estiment...et l'on a tous été un jour ou l'autre l'une de ces personnes. C'est donc sans jugement de valeur que j'ai écris ce qui suit.

"Arrêtez d'attendre de la reconnaissance de la part de personnes qui ne vous en donneront jamais ..." Ce conseil d'un homme pour lequel j'ai la plus haute estime m'a fait le plus grand bien ; Il permet de prendre de la hauteur quand on ressent un manque de réciprocité dans le contact face à certaines personnes qui nous sont chères. L'idée suggère que cette reconnaissance ne viendra pas, de toute manière, et c'est effectivement ce que j'ai pu constater dans mon expérience personnelle, à de rares exceptions près. C'est une question de représentation que l'autre s'est fait de nous, de part notre attitude, et en l'occurrence cette représentation est peu chargée d'estime. A deux poids, deux mesures. Grossièrement, les défauts sont vus (renforçant constamment l'idée toute faite du sujet méprisé) alors que les qualités ou les contre-poids pouvant réajuster le point de vue du méprisant sont ignorées, ou dénigrées en tant que qualités propres. Changer cette représentation du méprisé induit une difficile autocritique chez celui qui méprise, car cela implique quelque part une remise en cause de ses propres valeurs, touchant a sa propre vision de l'image sociale, et par extension à sa propre image. Le fait de mépriser peut même s'avérer salvateur. "Je n'aime pas celui qui m'évoque mes limites".
Tout ça pour dire que j'ai moi même parfois eu le sentiment de passer pour un con en face de certaines personnes. Alors mon amour propre en prenait un sacré coup, forcement, quand on se croit - je grossis volontairement le tableau - sensible, réfléchi, à l'écoute, fin, instruit, droit, loyal, plutôt intelligent, doué d'humour, charmant, peu enclin à se prendre vraiment au sérieux, peu défensif ... et bien on a vraiment l'impression qu'on est quelqu'un de bien, digne d'amitié...mais quand en face on ne vous renvoie aucune image, sinon celle d'un bourrin, d'un ignare, d'un fouteur de merde, d'un manipulateur, d'un provocateur, d'un con, d'un connard de droite (chez certaines connaissances d'extrême gauche), d'un connard de gauchiste (chez certaines connaissances de droite) , d'un idiot, d'un irresponsable, d'un branleur, d'un laxiste, de quelqu'un de fade, et bien cela crée un fort sentiment d'incompréhension, de la tristesse également, du doute...et on a envie de se battre et de prouver que ce n'est pas le cas.

C'est bien là la grande erreur.

Car il me semble que si ce phénomène de vouloir être d'avantage reconnu s'étaye surtout face à ceux qui peuvent sous estimer notre valeur, c'est parce qu'ils ne nous donnent justement pas cette reconnaissance que l'on cherche. Et plus on la cherche moins on la trouve. En voulant nous faire reconnaitre d'avantage, nous ne sommes plus naturels, nous adoptons des comportements maladroits qui ne nous ressemblent pas, dans un but de séduction. Au final nous nous aliénons. On passe par les palettes du creux au surfait en sautant celles de l'authentique, et l'on devient réellement détestable.

jeudi 7 janvier 2010

Quelques principes totalement arbitraires, mais qui sont les miens pour trouver le nom de son propre groupe de musique

_ cela doit représenter l'esprit du groupe, de sa musique, une de ses caractéristiques, un minimum au moins.
_ Evitons de tomber dans le cliché qui consiste à en faire trop, genre le truc super imposant qui va te subjuguer. C'est par ce processus qu'on fini par décider de s'appeler : Psychose, Sépulture, Vampiria ......et on finit par faire rire tout le monde à la fin.


_ Eviter les anglicismes ou les noms étrangers (souvent anglais), choisir quelque chose qui ait une accroche dans notre propre "bouillon" ....Les petits français qui décident d'utiliser l'anglais en systématique montrent bien souvent par là qu'ils sont des enfants MTV totalement ignares au sujet de ce qui fait la force de leur propre culture.
_ Cela doit sonner bien mieux que la moyenne de tout ce que l'on peut voir sur les affiches de concerts de faible amplitude qui avancent des petits ou moyens groupes....je pense à des trucs comme Scortch, Zap, Eezewean, Krash DTF, Lanes......Kroma......Hyrter..Skunk.....Zomes.....Hord....berk! Faut pas déconner, merde ! Tout ça me semble esthétiquement immature.... et franchement je crois que ça ne fait pas le poids face à des noms qui claquent vraiment tels que : Noir désir (trés esthétique, lourd de sens), Louise attaque (trés original, léger), L'esprit du clan (Ça pète pour leur style trés métal)....mais sans aller voir dans les gros blockbusters de petits ou moyens groupes ont de super noms finement trouvés : je pense à : 10 rue de la madeleine (trés poétique) , l'Homme parle (trés trés bon nom pour un groupe de rap je trouve, quel sens!), Le peuple de l'herbe (çà leur va comme un gant à ces fumeurs de ouinch).



_ N'hésitez pas les formules plutôt que les "les nanana" façon "the", de toute façons les gens rajouterons le "les" d'eux même (on dis bien "les 10 rues"?).

L'esprit originel du rock serait-il mort ?

Petite précision : J'avais écrit cet article il y a environ deux ans, et depuis mon point de vue a sensiblement évolué...

En effet, Comment se fait-il que les nouveautés de la scène mondiale aient l’air de vieux groupes de rock des années 60 ? Ils sont habillés dans des costards cravates, portent des mocassins, ont de vilaines « mèches rebelles à l’anglaise » cristallisées de gomina et ressemblent tous à des intellectuels bourgeois abouliques. C’est leur droit, mais franchement, le rock devient-il un truc de bobo ? J’en ai bien peur.

Il faut donc réagir et faire face à cet effondrement de l’innovation dans ce domaine musical en remettant au devant de la scène les vrais groupes novateurs : ceux qui font une musique de leur temps, avec un gros son, des couilles, des idées, de la sueur, de la subversion, et de l’honnêteté.

Ces vrais groupes existent mais sont boudés par la critique Parisienne ou New-yorkaise qui se la pète esprit Inrock de haute voltige. C’est une véritable intelligentsia dominante qui méprise le rock du peuple. Elle oppose « art rock » (joué par des étudiants en art pour les gens de goût, les esthètes) et « shit rock » (celui des bofs, comme Limp Bizkit par exemple). Ces journalistes décident de ce qui marche ou pas, de ce qui sera « in » ou « out » et du coup, comme ils ont 40 ans ou plus, la musique d’aujourd’hui ressemble à celle de leurs 20 ans, et ils parlent plus du dernier Stooges que du dernier Korn. Ils sont cons.


A la fin des années 90, le rock suivait une évolution logique, modernisante, mais ce n’est plus le cas car les Deftones, NIN, Incubus, Mass Hystéria, passent pour des groupes de rigolos, de bourrins, aux yeux de la critique dite sérieuse, ce qui est proprement scandaleux quand on voit la merde dégobillée par le rock « garage » qu’elle promeut. Je lis souvent dans les Inrocks ou Rock and folk à propos de ce genre de groupe à la mode des exaltations délirantes du genre: « guitares tranchantes (…) démoniaques (…) puissantes » alors qu’elles puent les médium aigues comme dans les seventies et qu’elles sont en plus de ça enregistrées « à l’ancienne », en une seule prise mono et parfois pas très carrée. C’est à croire que ces journalistes trouveraient démente la guitare saturée du générique de l’agence tous risques ! Pourtant, c’est vrai que le son d’Hendrix est excellent, mais c’était le top à l’époque. On n’avait pas trouvé mieux, je répète, à l’époque ! Aujourd’hui, il y a fort à parier qu’il chirait sur la gueule des White stripes et irait voir en courant Monky de Korn pour lui demander d’avoir le même son de gratte. Chercher au son une couleur d’entant, c’est quelque part ne pas se mouiller. La variété des années 80 avait plus de couilles que Franz Ferdinand ou Naast car au moins, elle, elle essayait de nouveaux sons et de nouvelles mélodies.
Pas d’amalgames ! : Ce que font ces groupes à la mode est souvent très bon, mais je me refuse à ce qu’ils tirent les rênes de la modernité sur le haut de l’affiche, au détriment de formations novatrices qui restent injustement undergrounds. Moi je vis en 2008, et je ne me reconnais pas dans le son vintage.
Les derniers reliquats de l’esprit originel du rock se retrouvent dans des groupes que l’on classifie usuellement dans le métal. Ecouter Deftones, c’est rentrer dans la quintessence de l’esprit rock, une musique qui « brûle la chandelle par les deux bouts », loin des apparats luxuriants des groupes de dandys qui composent pour Christian Dior (comme The Rakes). Le rock n’est pas une musique de petits intellos cyniques et parvenus. C’est une musique du peuple, un exutoire « nature peinture » qui doit faire fi du risque de passer pour un plouc. Cette musique doit remuer le crâne des ventres mous. Elle se doit de faire gerber ceux qui choisissent leur style selon sa réputation, son « image sociale », comme ceux qui écoutent du jazz en buvant du vin rouge pour se la péter seigneurs, élites. Le rock c’est l’authenticité en exergue, sublimée avec simplicité. C’est en cela qu’il est magique.

Faisons briller les groupes de notre temps en achetant leurs disques et en les diffusant autours de nous. Ceux qui n’aimeront pas seront sûrement trop vieux, trop sensibles ou trop snobs.
Petite anecdote : Mon grand père emmerdait mon arrière grand père avec Piaf, mon père emmerdait mon grand père avec Hendrix, mais moi j’ai un problème : Je suis loin d’emmerder mon père avec les White stripes ! Il dit même que la batterie, elle pue. Cette musique ne peut pas le choquer car elle est de son époque, au bout du compte.

… Alors j’écoute du lourd, du nouveau, et ça il comprend pas…parce que c’est moderne.